Les mines de saphirs - Madagascar

Au cœur de la savane, en pays Bara, dans le sud malgache, Ilakaka, hameau de quelques habitants est devenu rapidement une ville hallucinée de plus de 100 000 personnes. Cette explosion démographique a une seule cause : le saphir. L'existence de minéraux gemmes était connue des colonisateurs qui avaient entrepris des recherches après-guerre. En décembre 1997, un géologue français, Joël Delorme, découvre un saphir dans la région et le fait expertiser dans la capitale. L'obtention d'un permis d'exploitation nécessite trois mois d'attente. Il patiente. Quand il retourne à Ilakaka, 3000 mineurs s'y activent déjà. C'est le début de l'exode bleu. Ces mineurs expérimentés étaient venus pour la plupart d'un autre village, Ambrondromifehi, situé à plus de 1000 km, au Nord. Là-bas aussi, la fièvre du saphir avait attiré il y quelques années tous les laissés pour compte de la région. Mais le gisement s'est tari progressivement, et quand la rumeur a fait état d'une nouvelle mine à Ilakaka, beaucoup ont fait le voyage. Après les mineurs, suivirent les marchands en provenance de Thaïlande, du Pakistan et du Sri-Lanka. Face à une telle demande, la compagnie aérienne nationale a même ouvert une liaison régulière Bangkok/Tuléar, à une centaine de kilomètres des mines. Madagascar est constituée d'un socle de roches cristallines très anciennes, datant d'un à deux milliards d'années. Elles affleurent le long de la cordillère malgache qui s'étend du nord au sud. Son sous-sol regorge d'immenses réserves minérales...

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