Les Nihangs, cavaliers bleus du Penjab - Inde

Défenseurs du Pendjab, les Nihangs, jadis élite guerrière de la région, restent aujourd'hui les dépositaires de la tradition et de l'héritage du sikhisme. Cavaliers émérites, ils parcourent le Nord de l'Inde sur leurs chevaux, le seul animal assez pur selon la croyance pour pouvoir porter les messagers de la religion. Ils diffusent les préceptes de cette religion née au XVe siècle. Chaque année, lors de l'équinoxe du printemps, les cavaliers Nihangs sont à l'honneur lors du festival sikh du Hola Mohalla qui se déroule dans le fief des Nihangs : la petite ville sainte de Anandpur Sahib et rassemble près de 2 millions de pèlerins. Ces cavaliers offrent alors à la foule des fidèles une démonstration époustouflante d'acrobatie et de voltige. Au début du XVIe siècle, l'empire Moghol, musulman, établi dans les steppes d'Asie centrale, étend progressivement son influence puis sa suprématie sur l'Inde Hindouiste et Bouddhiste pour atteindre son apogée vers 1687 et une hégémonie presque totale sur le pays (80% de la superficie de l'Inde actuelle).
C'est sous Akbar (1542-1605), chef de ce vaste empire, à qui l'on doit notamment le Taj Mahal, que l'état du Penjab va devoir lutter pour protéger son identité et sa religion naissante : le sikhisme. La religion sikhe fut crée au XVe siècle au Pendjab par le Gurû Nanak, à partir de certains préceptes de l'Islam et de l'Hindouisme. Victimes d'invasions successives de la part des Moghols puis des britanniques notamment, les Sikhs du Pendjab durent s'organiser pour mieux se défendre. En 1699, le Gurû Gobind Singh créa ainsi l'ordre militaire et religieux des Nihang, issus de l'élite sikhe baptisée Khalsa. Les cavaliers Nihangs et leurs montures, dans un élan chevaleresque, vont ainsi progressivement freiner l'expansion des envahisseurs musulmans.

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